Objectifs et valeurs du projet

Le constat

Les abeilles sont en grande difficulté pour vivre.

Cela résulte :

- D’environnements dégradés par l’homme (via les pratiques agricoles et cultures intensives qui utilisent des intrants chimiques et des biocides et toutes les activités dégradant les environnements naturels d’habitat de l’abeille telles que la déforestation, l’urbanisation et la construction d’infrastructures ayant une empreinte au sol destructrice),

- De pratiques apicoles fragilisant possiblement l’abeille compte tenu des sélections génétiques visant la production et la docilité, de pratiques transhumantes, d’une alimentation inappropriée, de l’utilisation intensive de médicaments et de son exploitation productive,

- De l’émergence de nouveaux ennemis de l’abeille (parasites tels le varroa ou frelon asiatique) qui concourent à son affaiblissement.

Agir à rebours de cette tendance consisterait à :

- Restaurer et préserver des environnements propices à l’épanouissement sauvage des abeilles (installation de ruches de sauvegarde respectant les besoins de l’abeille, plantation de flore mellifère, préservation des espaces forestiers propices…),

- Sensibiliser sur la disparition de l’abeille et ses causes qui sont alimentées par une logique d’exploitation, de domination et de profit insensée.

Les objectifs du projet

Contribuer à la sauvegarde des abeilles et des pollinisateurs, restaurer un environnement favorable à leur épanouissement et permettre, dans le Morvan, de créer les conditions pour la réappropriation d’une apiculture à échelle familiale dans une optique d’autonomie et de résilience.

Les valeurs socle du projet

V1: les abeilles sont placées au cœur de tout projet. Elles sont favorisées sans logique centrale de production ou d’exploitation. La qualité de l'emplacement envisagé pour le rucher est une condition incontournable de début de projet ;

V2: je propose un repeuplement sédentaire et cohérent d’abeilles sans ruches transhumantes ;

V3: j'agis localement, avec des abeilles locales et dans un rayon maximum de 50 kilomètres depuis mon rucher ;

V4: je limite mes interventions sur les ruches au strict nécessaire en prenant en considération qu'une ouverture de ruche crée un stress et une perte thermique considérable pour les abeilles. Toute intervention se fait calmement et en conscience ;

V5: je mets en place des solutions biologiques et systémiques pour la protection des abeilles contre ses prédateurs et parasites via des habitats adaptés ;

V6: je ne nourris pas les abeilles avec du candi, du sucre ou du sirop mais veille à ce que les abeilles dispose d'un stock automnal adapté de miel (environ 2 kilos par cadre pour l'équivalent d'une ruche Dadant) ;

V6: je fabrique mes ruches artisanalement avec des matériaux écologiques locaux et biosourcés sur la base d'un modèle de ruche de biodiversité octogonale développé par Bernard Bertrand et repensée par mes soins, en collaboration avec Johan Colombet, designer et concepteur de bâtiments écologiques en Saône et Loire et apiculteur amateur ;

V7: je contribue à la restauration/création/préservation d'un environnement favorable aux abeilles, en lien avec des pépiniéristes spécialisés du Morvan ;

V8: j'agis pour sensibiliser sur la disparition des abeilles et des pollinisateurs et ses causes ainsi que pour diffuser des pratiques apicoles douces et respectueuses ;